Ecrire de manière inclusive

La Région de Bruxelles-Capitale est un beau mélange de personnalités. Nous en témoignons dans notre communication en écrivant de manière inclusive.


Sommaire


Adopter une communication inclusive, c’est tout simplement faire en sorte que chaque personne se sente également considérée. Les administrations bruxelloises ont un rôle majeur à jouer : veiller au respect de toutes les diversités est essentiel dans une région-monde comme Bruxelles.

Nous utilisons un langage non discriminatoire, non sexiste et égalitaire. De cette manière, nous traitons tout le monde avec respect, nous ne cataloguons personne et nous éliminons les préjugés. En effet, le langage a un impact important sur nos attitudes et nos croyances, ainsi que sur notre comportement. 

Respecter la loi

C’est la raison pour laquelle la communication inclusive est d’ailleurs, sous certains aspects, obligatoire. On sait tous et toutes que l’incitation à la haine et à la discrimination sont condamnables.1

Mais saviez-vous aussi, par exemple, que :

→ Tous les sites et toutes les applications mobiles des organismes publics et parapublics doivent être accessibles à tout le monde, y compris aux personnes en situation de handicap.2

→ Les noms de métier, fonction, grade ou titre, doivent être formulés au féminin lorsqu'ils se rapportent à une femme ou à un groupe de femmes.3

→ L’approche intégrée du renforcement de l’égalité des chances dans les politiques publiques, comme le gender mainstreaming et le handistreaming, implique de prendre en compte les besoins des publics concernés à chaque étape de développement d’une action publique, y compris la communication.4

(1) Loi du 10 mai 2007 tendant à lutter contre certaines formes de discrimination (loi Antidiscrimination)

(2) Directive européenne relative à l'accessibilité des sites internet et des applications mobiles des organismes publics transposée, au niveau régional, par l’ordonnance du 4 octobre 2018 (norme WCAG 2.1 niveau AA)

(3) Décret de la Fédération Wallonie-Bruxelles relatif au renforcement de la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre et aux bonnes pratiques non discriminatoires quant au genre dans le cadre des communications officielles ou formelles du 14 octobre 2021.

(4) Ordonnances du 4 octobre 2018 tendant à l'introduction du test d'égalité des chances, du 29 mars 2012 portant intégration de la dimension de genre dans les lignes politiques de la Région de Bruxelles-Capitale et du 8 décembre 2016 portant sur l'intégration de la dimension du handicap dans les lignes politiques de la Région de Bruxelles-Capitale.

 

Inspirez-vous de ces conseils et adaptez votre langage inclusif à chaque contexte. 

Un PDF récent publié par EQUAL reprend toutes les règles en détails, nous vous le recommandons !

Lire les règles détaillées concernant l’inclusivité (EQUAL)

1. Textes inclusifs 

  • Personnes spécifiques 

Il peut être très blessant de s'adresser à quelqu'un en utilisant le mauvais pronom. Ne vous fiez donc jamais uniquement au prénom d'une personne (de nombreux prénoms, comme Sam, sont utilisés pour différents genres).  

  • Titres de fonctions 

Beaucoup d'entre nous ont le réflexe d'utiliser des mots masculins à tout bout de champ, ou des mots qui ont clairement une forme masculine ou féminine. Nous évitons ces mots et utilisons toujours une forme neutre. Les mots d'une autre langue (par exemple, manager) sont généralement inclusifs, et il n'est donc pas nécessaire de trouver une alternative pour ces mots. 

  • L'écriture inclusive pour tous: également pour les personnes qui ont des soucis de lecture ou de langue ou souffrent d’un handicap

Obligation légale: tous les sites et toutes les applications mobiles des organismes publics et parapublics doivent être accessibles à tout le monde, y compris aux personnes en situation de handicap.

(Directive européenne relative à l'accessibilité des sites internet et des applications mobiles des organismes publics transposée, au niveau régional, par l’ordonnance du 4 octobre 2018 (norme WCAG 2.1 niveau AA)

Conseil: Utilisez avec précaution et parcimonie le double abrégé avec le point médian, qui peut représenter une difficulté supplémentaire pour les personnes qui sont peu à l’aise avec le français ou la lecture, et qui est aussi souvent mal interprété par les logiciels de lecture. Utilisez-le principalement quand vous manquez de place (tableaux, posts, etc.) et pour des mots dont les variantes masculines et féminines ne sont pas très différentes.

2. Titres de fonction et leurs alternatives sexospécifiques

  • Féminisez les noms de métier

C’est d’ailleurs une obligation légale en Fédération Wallonie-Bruxelles pour la communication des institutions. Par exemple : chef / cheffe d’entreprise, recteur / rectrice, auteur/autrice, chercheur/chercheuse, etc.

Privilégiez les termes épicènes plutôt que les termes genrés, en doublant le déterminant ou en adoptant des formes collectives. Pensez également aux pronoms épicènes (comme quiconque, nous ou vous).

Par exemple : une personne, le personnel, le voisinage, le corps de police, un ou une fonctionnaire, le ou la responsable, les collègues, les propriétaires, les élèves, les enfants, etc.

Optez pour la mention des deux mots en entier, qui a aussi le mérite de donner plus de visibilité à l’enjeu inclusif, de préférence par ordre alphabétique. Il n’est pas nécessaire de répéter le déterminant et l’adjectif qualificatif si le contexte est clair.

Par exemple : les citoyennes et citoyens, les Bruxellois et Bruxelloises, l’égalité femmes-hommes, les assistantes et assistants administratifs, etc.

Adoptez l’accord de proximité en accordant l’adjectif en genre et en nombre avec le nom le plus près.

Par exemple : les immeubles et les maisons sont grandes dans la région.

Utilisez avec précaution et parcimonie le double abrégé avec le point médian, qui peut représenter une difficulté supplémentaire pour les personnes qui sont peu à l’aise avec le français ou la lecture, et qui est aussi souvent mal interprété par les logiciels de lecture. Utilisez-le principalement quand vous manquez de place (tableaux, posts, etc.) et pour des mots dont les variantes masculines et féminines ne sont pas très différentes.

Par exemple : « Les citoyen•nes né•es en 1980 » mais « les directeurs et les directrices sont arrivées » (avec un accord de proximité).

  • Nommer les personnes en situation de handicap 

Lorsqu'il s'agit d'écriture inclusive, nous ne pensons parfois qu'à la question des genres. Mais les personnes en situation de handicap méritent également notre attention. 

Utilisez les termes admis par les organisations des personnes concernées. Par exemple : « être membre d’une communauté LGBTQIA+ » ou « être en situation de handicap » sont des termes retenus et validés par de nombreux groupes concernés.

Privilégiez des termes collectifs, non-excluants, qui englobent la diversité des situations.

 

  • Nous n'écrivons jamais "invalide" ou "handicapé"

    • mais "personne souffrant d'un handicap physique, mental et/ou intellectuel".

  • Nous n'utilisons pas non plus le terme "aveugle"

    • mais "personne souffrant d'une déficience sensorielle".

  • N'utilisez pas non plus les termes "interprète sourd" ou "interprète en langue des signes"

    • mais plutôt "interprète en langue des signes française". 

  • Ne vous plaignez pas non plus d'une identité entière

    • écrivez qu'une personne souffre de TDAH, et non qu'elle est hyperactive. 

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